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En Martinique, des mobilisations contre la vie chère

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Les violences urbaines qui agitent l’île depuis plusieurs nuits s’inscrivent dans un contexte de mobilisation plus large contre la vie chère. À l’origine, un collectif milite pour le pouvoir d’achat des Martiniquais.

Un McDonald’s incendié, des barricades enflammées, un hypermarché envahi… Les nouvelles violences urbaines qui ont secoué la Martinique dans la nuit de mardi à mercredi ont poussé le préfet de l’île à décréter un couvre-feu de 21h à 5h dans certains quartiers de Fort-de-France. L’arrêté est effectif au moins jusqu’au 23 septembre.

« J'ai demandé aux forces de sécurité intérieure de saturer les axes routiers et les ronds-points de leur présence, et de procéder à un maximum d'interpellations », a déclaré Jean-Christophe Bouvier lors d'une conférence de presse. Des renforts « significatifs » sont déjà arrivés selon le préfet, tandis que d'autres arriveront « dans les prochains jours ». Un escadron de gendarmes, soit une centaine de militaires, a été envoyé en renfort.

Aligner les prix sur ceux de la métropole

Ces violences s’inscrivent dans le contexte plus large de mobilisations contre la vie chère qui ont débuté cet été. À l’origine, des militants reconnaissables dans les manifestations à leurs vêtements rouge : le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC).

Le collectif qui se veut non-violent a été créé début 2023 pour protester contre la vie chère. Ces militants très actifs sur les réseaux sociaux se filment à la caisse des hypermarchés, interpellent la population et militent pour aligner les prix en Martinique sur ceux de la Métropole.

Des produits alimentaires 40% plus chers

D'après une étude de l'Insee parue en 2023, les produits alimentaires sont en Martinique 40% plus chers qu'en métropole. Le comparateur en ligne Kiprix – qui recense le prix d’un même produit dans un magasin Leclerc en Martinique, et dans deux autres magasins de la même enseigne à Toulouse et à Montpellier - donne un aperçu de l’écart.

Une bouteille d’1,5L de jus d’orange affichée en rayon à 3,15 euros en métropole se vend par exemple près de 7 euros en Martinique (+111%). Des produits de marque deux fois plus chers: c'est le cas aussi pour une boite d’œufs ou un paquet de riz.

La grande distribution visée

La différence dans les rayons des hypermarchés s’explique par l’insularité de la Martinique qui importe 80% de ce qu’elle consomme. Les frets maritimes gonflent automatiquement les prix. Le collectif RPPRAC dénonce de son côté les marges réalisées par la grande distribution. Celles-ci ne sont que de l'ordre d'1 à 2% répond l'un des leaders du secteur, le groupe GBH (Groupe Bernard Hayot).

Le mouvement rappelle les grandes grèves de 2009 qui avaient paralysé la Martinique et la Guadeloupe pendant quarante jours. Le bouclier « qualité-prix » a depuis été mis en place pour modérer les prix sur des produits de première nécessité. « Insuffisant » estime aujourd’hui le collectif RPPRAC.

Baisse des prix de 20%

La préfecture, les distributeurs et les collectivités locales se sont mis d'accord pour baisser de 20% les prix de 2 500 produits. Une autre piste est à l'étude : supprimer, au moins en partie, « la taxe sur l'octroi de mer ». Cet impôt local, hérité de l’époque coloniale, prélevé sur les produits importés sert à financer les collectivités. La Collectivité territoriale de Martinique (CTM) est prête à y renoncer.

Interrogé par le journal Le Monde, le président de la Chambre d'Industrie et de Commerce (CCI) de Martinique préconise lui aussi « un effort sur l'octroi de mer » et prône une diminution des recettes fiscales sur les produits de première nécessité, qui serait compensée par une taxation plus lourde des produits à plus forte valeur ajoutée.

Les militants, eux, maintiennent la pression sur les autorités. Ils réclament la transparence dans les négociations. Le collectif RPPRAC exige que les réunions soient filmées et retransmises en direct sur les réseaux sociaux. À chaque fois, cela leur a été refusé, ils ont donc décidé de ne pas y participer.

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Un McDonald’s incendié, des barricades enflammées, un hypermarché envahi… Les nouvelles violences urbaines qui ont secoué la Martinique dans la nuit de mardi à mercredi ont poussé le préfet de l’île à décréter un couvre-feu de 21h à 5h dans certains quartiers de Fort-de-France. L’arrêté est effectif au moins jusqu’au 23 septembre.

« J'ai demandé aux forces de sécurité intérieure de saturer les axes routiers et les ronds-points de leur présence, et de procéder à un maximum d'interpellations », a déclaré Jean-Christophe Bouvier lors d'une conférence de presse. Des renforts « significatifs » sont déjà arrivés selon le préfet, tandis que d'autres arriveront « dans les prochains jours ». Un escadron de gendarmes, soit une centaine de militaires, a été envoyé en renfort.

Aligner les prix sur ceux de la métropole

Ces violences s’inscrivent dans le contexte plus large de mobilisations contre la vie chère qui ont débuté cet été. À l’origine, des militants reconnaissables dans les manifestations à leurs vêtements rouge : le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC).

Le collectif qui se veut non-violent a été créé début 2023 pour protester contre la vie chère. Ces militants très actifs sur les réseaux sociaux se filment à la caisse des hypermarchés, interpellent la population et militent pour aligner les prix en Martinique sur ceux de la Métropole.

Des produits alimentaires 40% plus chers

D'après une étude de l'Insee parue en 2023, les produits alimentaires sont en Martinique 40% plus chers qu'en métropole. Le comparateur en ligne Kiprix – qui recense le prix d’un même produit dans un magasin Leclerc en Martinique, et dans deux autres magasins de la même enseigne à Toulouse et à Montpellier - donne un aperçu de l’écart.

Une bouteille d’1,5L de jus d’orange affichée en rayon à 3,15 euros en métropole se vend par exemple près de 7 euros en Martinique (+111%). Des produits de marque deux fois plus chers: c'est le cas aussi pour une boite d’œufs ou un paquet de riz.

La grande distribution visée

La différence dans les rayons des hypermarchés s’explique par l’insularité de la Martinique qui importe 80% de ce qu’elle consomme. Les frets maritimes gonflent automatiquement les prix. Le collectif RPPRAC dénonce de son côté les marges réalisées par la grande distribution. Celles-ci ne sont que de l'ordre d'1 à 2% répond l'un des leaders du secteur, le groupe GBH (Groupe Bernard Hayot).

Le mouvement rappelle les grandes grèves de 2009 qui avaient paralysé la Martinique et la Guadeloupe pendant quarante jours. Le bouclier « qualité-prix » a depuis été mis en place pour modérer les prix sur des produits de première nécessité. « Insuffisant » estime aujourd’hui le collectif RPPRAC.

Baisse des prix de 20%

La préfecture, les distributeurs et les collectivités locales se sont mis d'accord pour baisser de 20% les prix de 2 500 produits. Une autre piste est à l'étude : supprimer, au moins en partie, « la taxe sur l'octroi de mer ». Cet impôt local, hérité de l’époque coloniale, prélevé sur les produits importés sert à financer les collectivités. La Collectivité territoriale de Martinique (CTM) est prête à y renoncer.

Interrogé par le journal Le Monde, le président de la Chambre d'Industrie et de Commerce (CCI) de Martinique préconise lui aussi « un effort sur l'octroi de mer » et prône une diminution des recettes fiscales sur les produits de première nécessité, qui serait compensée par une taxation plus lourde des produits à plus forte valeur ajoutée.

Les militants, eux, maintiennent la pression sur les autorités. Ils réclament la transparence dans les négociations. Le collectif RPPRAC exige que les réunions soient filmées et retransmises en direct sur les réseaux sociaux. À chaque fois, cela leur a été refusé, ils ont donc décidé de ne pas y participer.

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