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Biennale de Venise: le Vatican invite à un regard renouvelé sur les marginaux, les exclus

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C’est historique : le pape François est attendu le 28 avril à la 60ᵉ édition de la biennale de Venise, où le Vatican a installé cette année son pavillon à la prison pour femmes de l’ile de Giudecca. L'exposition du Saint-Siège, nommée à juste titre Avec mes yeux, nous incite à renouveler notre regard sur les marginaux.

Juste en face de la Cité des doges, à l'abri de l'agitation touristique, l'île de Giudecca, où se situe la prison des femmes. C'est le choix iconoclaste du Vatican pour y loger son pavillon, durant cette Biennale des arts de Venise, en Italie. « C'est une première », admet Bruno Racine, ancien président du Centre Pompidou à Paris, et l'un des commissaires de l'événement.

Sur la façade extérieure de l'établissement pénitenciaire, une fresque monumentale signée Maurizio Cattelan. « L'œuvre qu'il a réalisée s'intitule "Father", "le Père" en français, mais le père mort, dont on voit les pieds allongés. C'est aussi une belle méditation sur la précarité de la vie et des humains », commente Bruno Racine.

Si le choix de la star italienne de l'art contemporain, souvent critiquée pour ses œuvres provocatrices, peut surprendre, celui du lieu est hautement symbolique. Ancien couvent ayant recueilli des prostituées en quête de pardon, l'endroit est devenu une maison d'arrêt en 1859 où, actuellement, 80 femmes sont incarcérées pour vols, trafics de drogue et homicides. « Le choix du lieu est un message. Le visiteur sera confronté, lui aussi, à la réalité artistique et humaine de la prison, uniquement avec ses yeux », selon le commissaire d'exposition.

Des œuvres réalisées avec les détenues

Au programme de cette exposition derrière les barreaux, une collaboration unique entre les détenues de l’établissement pénitentiaire de Venise et neuf artistes de renom, parmi lesquels le collectif féministe Claire Fontaine ou encore la plasticienne française, Claire Tabouret.

Ensemble, ils ont créé des œuvres photographiques, installations documentaires et poèmes humanistes, mettent l’accent sur la compassion, l’empathie et la réhabilitation des marginaux. « L'idée, c'était que ce pavillon transmette un message humaniste, sur les Droits de l'homme, sur l'attention au plus petit, à ceux que l'on ne veut pas voir, y compris celles, ici même, qui ont été condamnées. Qu'elles puissent avoir leur dignité. Qu'elles puissent être, non seulement spectatrices, mais aussi protagonistes de leur avenir », explique Bruno Racine.

Quant à la grande figure du monde de l'art, Simone Fattal, d'origine syro-libanaise, elle a transcrit sur des plaques de lave les poèmes des détenues. « Quand j'ai reçu les poèmes, j'ai pleuré. Parce que... – je pleure encore – parce que l'une d'entre elles dit "Chaque fois que je tombe, on me dit qu'il faut se relever. Mais chaque fois que je me relève, quelque chose de moi reste par terre." » confesse-t-elle, la voix tremblante d'émotion, en citant un poème d'une détenue.

Ce corpus de thèmes, tous chers au pape François, vise à renouveler notre regard sur le monde des exclus. En plaçant le pavillon 2024 au sein d’une prison pour femmes, le Saint-Siège envoie un message puissant d’inclusion et de rédemption à travers l’art.

À écouter aussiBiennale: Romuald Hazoumé place le féminisme béninois au cœur de Venise

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Juste en face de la Cité des doges, à l'abri de l'agitation touristique, l'île de Giudecca, où se situe la prison des femmes. C'est le choix iconoclaste du Vatican pour y loger son pavillon, durant cette Biennale des arts de Venise, en Italie. « C'est une première », admet Bruno Racine, ancien président du Centre Pompidou à Paris, et l'un des commissaires de l'événement.

Sur la façade extérieure de l'établissement pénitenciaire, une fresque monumentale signée Maurizio Cattelan. « L'œuvre qu'il a réalisée s'intitule "Father", "le Père" en français, mais le père mort, dont on voit les pieds allongés. C'est aussi une belle méditation sur la précarité de la vie et des humains », commente Bruno Racine.

Si le choix de la star italienne de l'art contemporain, souvent critiquée pour ses œuvres provocatrices, peut surprendre, celui du lieu est hautement symbolique. Ancien couvent ayant recueilli des prostituées en quête de pardon, l'endroit est devenu une maison d'arrêt en 1859 où, actuellement, 80 femmes sont incarcérées pour vols, trafics de drogue et homicides. « Le choix du lieu est un message. Le visiteur sera confronté, lui aussi, à la réalité artistique et humaine de la prison, uniquement avec ses yeux », selon le commissaire d'exposition.

Des œuvres réalisées avec les détenues

Au programme de cette exposition derrière les barreaux, une collaboration unique entre les détenues de l’établissement pénitentiaire de Venise et neuf artistes de renom, parmi lesquels le collectif féministe Claire Fontaine ou encore la plasticienne française, Claire Tabouret.

Ensemble, ils ont créé des œuvres photographiques, installations documentaires et poèmes humanistes, mettent l’accent sur la compassion, l’empathie et la réhabilitation des marginaux. « L'idée, c'était que ce pavillon transmette un message humaniste, sur les Droits de l'homme, sur l'attention au plus petit, à ceux que l'on ne veut pas voir, y compris celles, ici même, qui ont été condamnées. Qu'elles puissent avoir leur dignité. Qu'elles puissent être, non seulement spectatrices, mais aussi protagonistes de leur avenir », explique Bruno Racine.

Quant à la grande figure du monde de l'art, Simone Fattal, d'origine syro-libanaise, elle a transcrit sur des plaques de lave les poèmes des détenues. « Quand j'ai reçu les poèmes, j'ai pleuré. Parce que... – je pleure encore – parce que l'une d'entre elles dit "Chaque fois que je tombe, on me dit qu'il faut se relever. Mais chaque fois que je me relève, quelque chose de moi reste par terre." » confesse-t-elle, la voix tremblante d'émotion, en citant un poème d'une détenue.

Ce corpus de thèmes, tous chers au pape François, vise à renouveler notre regard sur le monde des exclus. En plaçant le pavillon 2024 au sein d’une prison pour femmes, le Saint-Siège envoie un message puissant d’inclusion et de rédemption à travers l’art.

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