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State Secrets: Inside The Making Of The Electric State


Host Francesca Amiker sits down with directors Joe and Anthony Russo, producer Angela Russo-Otstot, stars Millie Bobby Brown and Chris Pratt, and more to uncover how family was the key to building the emotional core of The Electric State . From the Russos’ own experiences growing up in a large Italian family to the film’s central relationship between Michelle and her robot brother Kid Cosmo, family relationships both on and off of the set were the key to bringing The Electric State to life. Listen to more from Netflix Podcasts . State Secrets: Inside the Making of The Electric State is produced by Netflix and Treefort Media.…
Reportage France
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Du lundi au vendredi, un reportage pour mieux connaître la société française et comprendre ses débats.
191 episodi
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×Le salon mondial du tourisme 2025 s'est achevé mi-mars à Paris. D'après une récente étude du cabinet Protourisme, le nombre de Français prévoyant de partir en vacances cet été devrait diminuer par rapport à 2024. Ceux qui maintiennent leurs projets de voyage ajustent leur budget en réduisant certaines dépenses du quotidien. Si le choix de la destination reste une préoccupation majeure, une autre question se pose de plus en plus : avec qui partir ? Le tourisme en solo séduit un nombre croissant de voyageurs. Qui sont-ils ? Quels sont les avantages de partir seul ? Agences de voyage, offices de tourisme , vendeurs d'équipement... Le Salon mondial du tourisme regorge d'idées pour les voyageurs. Dans son modeste stand, Didier Jehannot est un des spécialistes du tourisme en solo. Il travaille à l'association Aventure au bout du monde. Ses 1 200 adhérents partagent astuces et bonnes adresses : « Je pense qu'il y a de plus en plus de gens qui réfléchissent à partir différemment. Les jeunes avant 30 ans, beaucoup de femmes aussi qui partent en solo parce qu'elles ont moins peur... Et quand on part en autonomie et en indépendant, en individuel si vous voulez, ça permet aussi de concrétiser son voyage, de le préparer. Quand on ne sait pas avec qui partir, le mieux, c'est de se lancer tout seul dans l'aventure. » Maria a 22 ans. Sac à dos sur les épaules, elle revient justement de son premier voyage en solitaire : « C'était trop bien. J'aimerais bien répéter. Je suis allée juste deux jours. Je suis partie à Milan. Je suis partie juste pour visiter la ville et il n'y a personne pour me dire ce que je dois faire, parce que je suis toute seule. » Hors des circuits balisés, la tendance du voyage solo peut sembler casse-cou. Pas pour cette quinquagénaire dynamique et ses 32 ans d'expérience en solitaire : « On ne drague pas, on ne fume pas et on ne boit pas. Et là, déjà, ça va mieux. Quand on est dans sa pleine conscience, on apprécie aussi tout ce qui est autour de nous. On est tout le temps en observation, et en même temps, quand il y a des rencontres, on se lâche complètement et c'est chouette. » À lire ou à écouter aussi Dévorer le monde Rencontres et échanges culturels Des rencontres, par exemple en auberge de jeunesse ou lors d'une nuit chez l'habitant quand on ne dort pas à la belle étoile, sont autant de solutions pour ménager son budget. Et c'est plus facile en solo. « Ça ne coûte rien. J'y suis allée au Ladakh, qui est un pays à 5 000 mètres au nord de l'Inde, et ça m'a coûté, avec le billet d'avion, moins de 2 000 € pour un mois et demi par exemple, alors que pour certains, cette même destination leur coûtera entre 4 500-5 000 € pour 15 jours », poursuit l'expérimentée vacancière. Philippe Mélul est un expert en la matière. Il a visité les 197 États indépendants du monde, souvent en solitaire. Il apprécie particulièrement les échanges culturels que ces conditions permettent : « Comme on est seul, on s'imprègne plus des contacts avec la population. On recherche le contact, donc on va vers les gens. Mais les gens viennent davantage vers vous aussi. Quand ils voient un couple, ils se disent '' on ne va pas les déranger ''. Alors que si c'est une personne seule, le contact se fait plus facilement. » Selon une étude menée par le Salon mondial du tourisme, près d'un voyageur sur quatre prévoit de partir seul cette année. À lire aussi Tourisme: y'a-t-il un effet Jeux olympiques en France ?…
La fin de la trêve hivernale approche : elle est prévue le 31 mars. Avec elle, les propriétaires auront le droit d'expulser les locataires de leur logement. Une situation redoutée par de nombreux locataires, qui parfois ne parviennent pas à payer à temps leurs loyers. C'est le cas de Steeve, 39 ans. Il est en situation de handicap et vit dans un hébergement temporaire depuis 2020. Les factures, les dettes et le poids d'une expulsion pèsent sur ses épaules. Steeve se déplace difficilement, une canne dans la main : « J'ai une maladie des os, sur les deux hanches. Ça s'effrite et ça fait des trous. Et à tout moment, ça peut se casser . » Le trentenaire ne travaille plus. Il sort peu de son 30m² qu'il partage avec son compagnon. Sur les murs peints en bleu, il a collé des posters de L'Académie des Héros et de One Piece , ses mangas préférés. Toute la journée, la télévision lui tient compagnie. Elle est là pour les séries, les jeux vidéo ou comme fond musical : « À l'heure actuelle, la seule passion qu'il nous reste – vu que les voyages, ce n'est pas possible, les sorties, assez compliqué – , c'est la console de jeu. C'est le seul loisir que j'ai. Ou sinon, avec mon compagnon, on se fait des petites promenades dans le quartier pour aérer la tête. Même pour partir trois jours, on n'y arrive pas. J'ai des frais médicaux à payer, des factures à payer, plus le loyer à payer. Avec 1 100-1 200 euros, on n'arrive pas trop. » Moon, un chaton au pelage gris, se frotte à ses pieds. Alors qu'il s'apprête à bondir sur un jouet télécommandé, quelque chose se faufile entre ses pattes : « Vous voyez hein, un cafard qui passe, il est venu nous saluer (rires) ! Depuis l'année dernière, je me bats avec les cafards. On a du mal à dormir parce que quand on dort, on sent des trucs. On se réveille, on voit que c'est un cafard. Quand on a des trucs à manger, on ferme tout. Le cafard va quand même grignoter les sachets fermés à l'intérieur. Du coup, on est obligé de jeter, ce n'est pas évident. » À lire ou à écouter aussi Fin de la trêve hivernale en France: «De plus en plus de personnes sont mises à la rue par la police sans solution» L'angoisse de se retrouver à la rue L'appartement est insalubre, dangereux même. L'an dernier, une prise s'est enflammée. Paradoxalement, la plus grande crainte de Steeve, c'est de quitter ce logement. La fin de la trêve hivernale approche : « Je ne dois pas stresser, je ne dois pas angoisser, je dois essayer de rester zen, mais je ne peux pas. Le mois de mars approche, et à la fin du mois de mars, le courrier va arriver : il faut que je remette les lieux et je ne sais pas où aller. Mon compagnon n'a pas d'endroit aussi, alors on se retrouve tous les deux à la rue. » Ça va faire dix ans que Steeve attend un logement social, mais son dossier est bloqué par ses impayés de loyer : « J'ai toute la bonne volonté, toute la bonne foi, je donne tout ce que j'ai comme argent pour le loyer. J'ai fait une demande de FSL (Fonds de solidarité pour le logement, NDLR) pour pouvoir payer mes arriérés de loyers. C'est une aide de l'État, mais elle a été refusée, car le montant de ma dette s'élève aujourd'hui à 6 600 euros. » Courir après les aides, demander de l'argent à ses proches, sauter des repas plusieurs fois par jour... Steeve ne supporte plus cette situation. Il désespère et résume sa condition en une phrase : « Ce n'est pas une vie, c'est de la survie. » À lire aussi France: la trêve hivernale prend fin en pleine crise du logement…
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Reportage France

1 France: à court de solutions, l'Aide sociale contrainte d'héberger des mineurs étrangers à l'hôtel 2:31
En France, depuis un an, l'aide sociale à l'enfance a l'obligation de placer les mineurs qui lui sont confiés dans des structures dédiées. Pourtant, de nombreux jeunes étrangers non accompagnés sont hébergés dans des hôtels, avec très peu de suivi social et éducatif. Dans l'Essonne, au sud de Paris, au moins sept hôtels hébergeraient, pour le département, des jeunes étrangers, selon une estimation de l'association Utopia 56. Rencontre avec deux adolescents camerounais en attente de solutions. « Là, il est 23 heures, tu es en train de dormir et tu entends l'alarme comme ça. Là, c'est quelqu'un qui a fumé dans la chambre. C'est tout le temps comme ça, tu ne peux pas dormir. C'est tout le temps comme ça, c'est comme ça ... » Sur son portable, Théodore montre les images filmées à l'intérieur de la chambre d'hôtel où l'aide sociale à l'enfance l'a placé provisoirement. Impossible de passer une nuit tranquille. Il ne s'y sent pas en sécurité : « Vous ne pouvez pas mélanger des mineurs avec des majeurs et des gens qui viennent polluer l'hôtel et faire autre chose. Les toilettes ne sont pas hygiéniques, donc à tout moment, toi tu peux prendre une infection. Ou même les stupéfiants, ça se fume souvent dans les douches. » Très vite, les jours se transforment en semaines, puis en mois. Théodore se lie d'amitié avec Sial, autre jeune âgé de 16 ans, comme lui, qui attend d'être placé dans une structure adaptée : « Moi, je suis resté dix mois, alors que normalement, on était censé faire quelques semaines et on devait me placer dans une structure. Mais jusqu'à présent, pas de suite . » À lire aussi La maison Claire Morandat, un refuge pour les jeunes majeurs qui sortent de l'aide sociale à l'enfance Pourtant, la loi interdit formellement de placer des jeunes dans des hôtels Pourtant, comme le rappelle l'avocate Johanne Sfaoui, la loi Taquet adoptée en 2022 encadre strictement le placement des mineurs confiés à l'aide sociale à l'enfance , qu'ils soient français ou étrangers : « Il y a, par la loi, une interdiction absolue de placer des jeunes dans des hôtels. C'est très clair. En cas d'urgence, une dérogation est possible, mais les mineurs seront placés pendant une durée maximum de deux mois dans des centres de vacances et des structures de jeunesse. » Les passages des intervenants sociaux sont rares et les journées sont longues pour les deux garçons qui, malgré leurs évaluations de niveau, ne sont toujours pas scolarisés. « Ils nous ont dit qu'ils cherchaient un établissement, mais pour l'instant, il n'y a rien », explique Sial. Théodore ajoute : « Ils m'ont dit que j'allais normalement rejoindre un lycée, mais que je devais attendre jusqu'en septembre. Et en attendant, on tourne, on tourne... Le soir, on se couche, le matin, c'est pareil... » Contacté par mail, le département de l'Essonne dit avoir été obligé d'héberger des jeunes en hôtel et travaille à réduire ces hébergements alternatifs. Théodore sort de sa poche les tickets-repas que se partagent les deux garçons : cinq euros pièce. C'est la seule contribution quotidienne du département. Cinq euros par jour à dépenser, car les repas ne sont pas fournis dans l'hôtel où ils viennent d'être à nouveau transférés pour une durée indéterminée. À lire aussi Mineurs étrangers placés à l'hôtel et déscolarisés: l'Aide sociale à l'enfance du Nord pointée du doigt…
À deux ans de la présidentielle et à trois mois de leur congrès, quel est l’état d’esprit des militants du Parti socialiste ? Olivier Faure est-il favori ? Ou bien ses nouveaux concurrents lui font-ils de l’ombre ? L’union avec les autres partis de gauche est-elle toujours d’actualité ? De nombreuses questions abordées dans une réunion publique organisée par le PS ans la petite ville de Fameck, en Moselle, dans l’est de la France. De notre envoyé spécial à Fameck, Quelques dizaines de militants socialistes sont présents pour cette réunion publique nocturne. Ils sont nombreux à avoir fait du chemin pour partager ce qu’ils pensent de l’actualité interne du PS. Après Nicolas Mayer-Rossignol, Boris Vallaud et Philippe Brun se lancent dans la course pour remplacer Olivier Faure . Pour Christine et Jean, deux militants socialistes, ces nouvelles candidatures sont extrêmement saines. « C’est bon pour la démocratie, soutient Christine. Moi, je suis pour la contestation. Au PS, on a beaucoup de débats. » Et Jean de renchérir : « Le gros avantage que nous avons au Parti socialiste, c’est que nous avons plusieurs candidats et donc c’est la vraie démocratie qui va s’appliquer. » Paul, jeune militant, y voit même un atout du PS par rapport à d’autres partis : « [Par rapport à] la France insoumise, évidemment, mais je pense aussi aux macronistes qui commencent à se structurer, mais qui n’ont pas ce type de débat en interne. » Si les programmes de chacun seront présentés plus tard, on en connaît déjà les grandes lignes et les militants ont leurs préférences. Il y a les fauristes inconditionnels : « Moi, dans l’idée, ça serait plutôt de continuer sur la ligne de Faure, parce que je suis pour une alliance avec LFI », lance un militant. Rejoint par un autre : « J’ai toujours connu Olivier Faure et j’ai vu ce qu’il a mis en place pour remonter le parti et pour qu’on en soit là aujourd’hui. » Et d’autres qui sont plutôt partisans du changement. Boris Vallaud a par exemple la faveur de ce militant : « Je trouve qu’il est avant-gardiste. Il prépare les choses, il pourrait donner de nouvelles idées. Il faut que le PS se retrouve. » Cette autre militante lui préfère Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. « Il faut une union de la gauche » Si tous espèrent que le congrès du PS finira par un rassemblement, sans tomber dans le pugilat de 2022 , la question du rassemblement avec le reste de la gauche reste au centre des attentions. « Au vu de la tripolarisation du spectre politique, il faut une union de la gauche pour arriver à des stades où on peut passer le second tour. » « Si on veut gagner, on n’a pas le choix. », insiste un autre. Avec une réserve à cette union à chaque fois qui tient en trois lettres : LFI. « Aujourd’hui, avoir une étiquette insoumise, c’est quand même donner l’impression que pour gagner un électeur, il faut en perdre deux », déplore ce militant. « Moi, je suis pour l’union de la gauche, mais avec les insoumis, il faut avouer que c’est difficile quand même, parce qu’ils sont très radicaux », insiste cette militante. Mais encore faut-il pouvoir se faire entendre face à LFI. Une sympathisante l’affirme, l’étape des municipales, l’an prochain, sera très utile pour replacer le Parti socialiste sur le devant de la scène. Et pourquoi pas en faire le moteur de l’union. À lire aussi France: le PS prêt à larguer les amarres avec le Nouveau Front populaire?…
Le 17 mars 2020, la France se confinait pour la première fois pour limiter la progression de l’épidémie de Covid-19. Un confinement de deux mois, suivi de port du masque obligatoire, de couvre-feux, de fermetures d’université... Si chacun a souffert psychologiquement de cette période, marquée par l’enfermement et la méfiance des autres, une tranche d’âge en a particulièrement souffert, celle des jeunes. Et les chiffres sur leur santé mentale sont alarmants. Dans un bar du 15ᵉ arrondissement parisien, Maya commande un expresso. Il y a cinq ans, à l’heure du confinement et du Covid , cette rencontre dans un café aurait été impossible. « Je me dis que c’est dingue qu’on ait vécu ça, et maintenant, je n’y pense plus. Moi, j’adore sortir, je ne suis pas du tout casanière », s’exclame la jeune fille de 24 ans. Pourtant, elle garde un souvenir difficile de cette période. Sa mère travaillait à l’Agence régionale de santé et rapportait chaque jour, dans le cocon familial, des chiffres terribles. Mais le pire, pour Maya, ce fut après. « J’ai emménagé dans un appart toute seule, mais là, pour le coup, j’étais beaucoup plus isolée, je trouve. Mes études, ça me soulait, confie-t-elle. En vrai, je suis un peu tombée en dépression à ce moment-là. C’était bizarre parce que, en même temps, c’était agréable pour le coup de ne plus être confinée dans le sens où je faisais beaucoup de choses dans mon appart. Mais je n’étais plus du tout stimulée. J’appréciais ma journée en soi, mais je ne voyais pas le but d’en faire une deuxième. » Maya va mieux et ne rate pas une occasion de sortir. Une façon pour elle de récupérer un morceau de jeunesse volé. À lire aussi Ces jeunes pour qui le Covid-19 a été l’occasion de se sentir « utiles » « Mon corps n’arrive plus à respirer, sans savoir pourquoi » Pour d’autres jeunes, en revanche, depuis le confinement, l’extérieur est devenu menaçant. « Je ne vais pas forcément me balader, visiter Paris, faire des musées, des choses comme ça toute seule, témoigne Élisa, 28 ans . J’aimerais bien le faire plus, mais je ne m’en sens pas capable. » La jeune fille a toujours été un peu casanière, elle aime être chez elle, dans son appartement ordonné et chaleureux, un livre entre les mains ou devant une bonne série. Mais c’est après le confinement que ses angoisses ont commencé. « Par exemple, aller faire mes courses, c’est une préparation mentale de fou... Ou si j’arrive dans un endroit où je ne connais pas grand monde et où je vais devoir sociabiliser, mon corps réagit, mon corps n’arrive plus à respirer, sans savoir pourquoi, pointe-t-elle . Ça me fait chier d’être comme ça alors que je suis à Paris, que je suis jeune, que j’ai 28 ans, que j’ai plein de choses à vivre et qu’en fait, je me fais des angoisses pour des trucs où, objectivement, ce n’est pas grand-chose. » Le confinement laisse des séquelles — chez les jeunes, plus que dans les autres tranches d’âge. Mais 5 ans après, il n’est pas le seul responsable de leur mal-être. « C’est vrai que ces circonstances particulières ont fragilisé les étudiants, les ont isolés, et ont peut-être anticipé cette dégradation de leur santé mentale, indique Melissa Macalli, chercheuse à l' Inserm sur la santé mentale des jeunes adultes et les conduites suicidaires . Mais c’est vrai que les causes sont probablement multiples : l’aggravation de la précarité, du sentiment de solitude, l’impact des réseaux sociaux, mais aussi des facteurs environnementaux collectifs qui se sont ajoutés — notamment l’écoanxiété, les conflits internationaux et la situation politique mondiale qui les inquiètent beaucoup… » Pouvoir parler de son mal-être est essentiel. Élisa l’a compris. Son objectif cette année : entamer une thérapie. À écouter dans Grand reportage Santé mentale des jeunes, les difficultés de la prise en charge…
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Reportage France

Selon les chiffres officiels, le bilan humain est de 40 morts et de 41 disparus suite au cyclone Chido. Un bilan très certainement supérieur, car la catastrophe a été la plus mortelle dans les bidonvilles où vivent une majorité de personnes en situation irrégulière. Or, ce public est inconnu et invisible de l’État, ce qui rend le travail de recensement des morts encore plus difficile. De notre correspondante à Mayotte, La rentrée scolaire le 27 janvier était attendue pour savoir si les élèves allaient être de retour en classe. Selon les professeurs, il y a eu quelques absents, mais il est difficile de toujours faire un lien direct avec Chido. Cependant, certains, comme Rayka Madani, ne reviendront malheureusement jamais à l'école. La fillette de 10 ans a perdu la vie le 14 décembre, ensevelie sous la boue. Sa famille habite dans une case en tôle sur les hauteurs de Mamoudzou. Ce jour-là, en danger sous les rafales de vent, les parents ont décidé de partir se réfugier dans une maison en dur, mais sur le chemin, une coulée de boue a recouvert la mère et sa fille. « Je suis restée plus d'une heure dans la boue, raconte sa maman, Kaniza Djamil . J'étais toute seule, je ne pouvais pas l'aider… J'ai essayé, mais je n'ai pas réussi . » La fillette est transférée à l'hôpital et comptabilisée parmi les 40 morts. Comme c’est le cas avec cette petite fille, c’est dans les bidonvilles que la catastrophe a été la plus meurtrière. Faizi Ali, 28 ans, habitait lui dans celui de Kawéni. Quand le vent a commencé à souffler, il est parti mettre à l'abri ses enfants, mais il n'est jamais revenu. « C'est là que le vent a commencé. Il y a la maison qui est tombée sur nous. Il voulait venir nous récupérer et c'est là que l'auto lui a arraché le ventre, se rappelle sa femme de 24 ans, Saidati Mohamed. J'ai vu des gens, ils sont venus nous récupérer, moi et son fils, son fils aîné. Il y a quelqu'un qui est venu me dire d'être forte, mais que mon mari était mort. Et là, j'ai pleuré, j'ai pleuré. » À écouter dans L'invité international Cyclone Chido à Mayotte: «La population n’était pas du tout préparée» Un bilan officiel « ridicule » Faizi Ali était en situation irrégulière à Mayotte et gagnait sa vie de petits boulots, réparation de voitures, maçonnerie... Lui aussi a été décompté dans le bilan officiel parce qu’il a été transféré à l'hôpital. Mais beaucoup de décès de personnes « sans-papiers » n’ont pas été déclarés, selon de nombreux observateurs. Puisqu’ils sont inconnus des autorités, leurs proches n’ont pas d’intérêt à demander un certificat de décès. Ce paramètre rend un bilan précis impossible. Caroline Fivet est médecin à l'hôpital de Petite-Terre, elle a travaillé le jour de Chido. Le bilan officiel est « ridicule », selon elle. Elle-même a vu des enterrements alors qu’elle rentrait du travail avec ses collègues. « On voyait déjà des gens qui étaient en train d'enterrer leurs familles », témoigne-t-elle. Un de ses collègues, qu’on appellera Martin, confie qu’une quinzaine de familles se sont présentées à l'hôpital de Petite-Terre demandant de venir faire un constat de décès dans leur quartier. Mais les soignants avaient l’obligation de rester sur leur lieu de travail. Il suppose donc qu’elles n’ont pas attendu avant d’enterrer les corps. La préfecture a lancé une mission de recherche des personnes disparues fin décembre, mais depuis son lancement, le bilan n’a pas progressé. À lire aussi Trois mois après le passage du cyclone Chido, Mayotte croule sous des montagnes de déchets…
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Reportage France

Les armées françaises recrutent chaque année des milliers de femmes et d'hommes qui seront affectés à des postes très variés. Qu'est-ce qui pousse les jeunes à s'engager en 2025 ? Y a-t-il une hausse des candidatures depuis que la guerre est aux portes de l'Europe ? Reportage de Matthias Troude en France, dans un centre de recrutement de l'armée de l'air. À Rueil-Malmaison, dans l'ouest de Paris, la caserne Guynemer abrite depuis peu un centre de recrutement de l'armée de l'air. Trois ans de guerre en Ukraine , le réarmement européen... Est-ce que tous ces éléments qui font l'actualité ces dernières semaines jouent sur les candidatures. Pas vraiment, selon la commandante Célia Dunem : « Ce n’est pas parce que l'on a une actualité plus intense à un moment donné que les processus de sélection de recrutement changent un petit peu. Au contraire, la ligne est toujours la même. Il s'agit surtout de mesurer le sens de l'engagement, d'être conscient de ce que ça représente, et venir effectivement pour exercer un métier au sein d'une communauté. » Et justement, ce jour-là, au centre de recrutement, on retrouve des profils très variés. Au programme de ces deux jours de sélection : visite médicale, épreuves physiques et entretiens d'évaluation. Pour certains, l'engagement est une évidence. Ce premier candidat à 23 ans, il vient de finir son double master en cybersécurité et management. Il veut faire perdurer un héritage familial : « Mon grand-père était dans l'armée de l'air, donc pour moi, c'est une suite logique de prendre la relève. J'ai huit ans de différence avec ma sœur. Petits, on parlait de l'armée, elle voulait y entrer. Aujourd’hui, elle travaille dans le secteur de l'armée. Mon éducation aussi est ''assez militaire'', puisque ma mère a été éduquée à la militaire par son père. » À lire aussi David Cvach: «Le réarmement de l'Europe est la bonne nouvelle dans les mauvaises nouvelles du moment» L'armée de l'air recrute à tous les niveaux Une hôtesse de l'air candidate aussi. À 21 ans, elle veut convertir son métier civil en son équivalent dans l'armée de l'air : agente de sécurité cabine. L’armée, pour elle, ce n'est qu'une opportunité professionnelle : « Les contrats sont beaucoup plus longs que dans les compagnies aériennes standard. On s'engage pour cinq ans dans le métier d’hôtesse de l'air dans l'armée de l'air. Il y a beaucoup plus d'avantages. Il y a le côté aussi sportif qui m'intéresse et je trouve les formations beaucoup plus intéressantes. » L'armée de l'air propose une cinquantaine de métiers et recrute à tous les niveaux, du collège jusqu'au-delà du master. Même l'engagement de la commandante Dunem ne relève pas de la vocation : « J'ai répondu, il y a presque 20 ans, à une annonce ANPE (ancêtre de France Travail, NDLR) pour un contrat d'un an. Et voilà, le contrat d'un an s'est terminé en presque 20 ans de service au sein de l'armée de l'air. » Le patriotisme aussi amène des jeunes à s'engager. Léo, 16 ans, est passionné d'aéronefs. Devenir mécanicien aéronautique, pour lui, c'est aussi un renvoi d'ascenseur : « La France m'a donné beaucoup, car je suis issu d'une famille qui n'est pas d'origine française. Et justement, j'aimerais lui rendre ce qu'elle a donné à ma famille. » L'armée de l'air et de l'espace recrute chaque année entre 3 000 et 4 000 jeunes, tandis que l'armée de terre en recrute 16 000. À lire aussi France: visite à l'école de l'Alpha Jet qui forme les pilotes ukrainiens aux avions occidentaux…
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Reportage France

En France, plusieurs centaines de personnes, dont des enseignants et étudiants, ont manifesté mardi 11 mars 2025 à Paris contre les coupes budgétaires dans l'enseignement supérieur et la recherche, à l'appel d'une large intersyndicale. Au même moment se tenait une réunion du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, organe consultatif qui émet des avis sur les politiques universitaires. Le temps gris de ce 11 mars, sans la moindre éclaircie, est à l'image de ce qui se passe dans les universités françaises. Solweig est bibliothécaire universitaire. Les coupes budgétaires drastiques qui frappent l'enseignement supérieur et la recherche publique la concernent aussi : « Si on a moins de personnel, c'est plus compliqué d'ouvrir. On a, dans certains endroits, moins d'argent pour acheter des ressources pour les étudiants. C'est un gros souci. Et au niveau des formations, là, on commence à voir que certaines ferment sans raison. Il y avait une formation X ou Y dans telle université avec 100 places ; eh bien, il n'y en a plus que 50. Ou s'il y avait 50 places, il n'y en a plus du tout. » Mains dans les poches, regard franc, Camille François est enseignant en sociologie à Paris VIII. Le budget de son laboratoire va être amputé de plus de la moitié. Pour lui, la situation est grave parce qu'elle menace l'avenir des générations futures : « C'est important d'avoir une population qui est qualifiée, qui va à l'université, qui enseigne dans de bonnes conditions. On préempte l'avenir. La situation est grave. Et elle est aussi très injuste, parce qu'on sait qu'aujourd'hui, l'université publique, c'est celle qui accueille, dans une large majorité, les enfants d'origine populaire ou des petites classes moyennes qui ont de bons résultats au lycée et qui veulent prolonger leurs études supérieures. Et cette "casse" de l'université publique sert aussi à venir grossir le marché des formations privées, qui sont bien souvent de moins bonne qualité et obligent les étudiants à s'endetter pour les suivre. Cette casse matérielle est aussi symbolique en termes d'image, de réputation de l'université. » « Défendre une connaissance gratuite et utile à la société » Sur la pancarte de Victor, il est écrit au gros feutre les mots « Suppression des filières étudiants en colère ». Ce doctorant en histoire médiévale explique que ce sont les sciences humaines qui sont dévalorisées : « On ne peut pas s'empêcher de faire le lien entre ce discrédit porté à la recherche , notamment en sciences humaines et sociales, et le manque de moyens. J'ai une collègue qui disait que c'est une entreprise de destruction de l'enseignement supérieur public français. » Camille François rappelle que la recherche publique comprend bien sûr les sciences fondamentales, mais aussi les sciences humaines et sociales. Pour lui, il ne faut pas séparer ces deux grandes familles : « On ne peut plus, aujourd'hui, travailler sur l'environnement des questions centrales cruciales, comme l'urgence climatique, sans intégrer dans les équipes de recherche des sciences sociales des sociologues, des anthropologues, des historiens et des historiennes, et aussi des psychologues. Parce que ce sont des phénomènes globaux qui touchent tous les domaines de la vie et de l'existence, et qui donc font appel à toutes les disciplines. Et donc, la plupart des sciences fonctionnent main dans la main et œuvrent pour essayer de défendre une connaissance gratuite et utile à la société, notamment face aux dangers qui la menacent comme l'urgence climatique . » Pour réfléchir à la suite à donner à ce mouvement de contestation, des assemblées générales dans les universités auront lieu un peu partout en France le 13 mars. À lire aussi Enseignement supérieur: la France attire de moins en moins les étudiants internationaux…
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Réparer soi-même son vélo, une pratique qui rencontre de plus en plus d'adeptes. Plus économique et écologique, elle séduit les cyclistes. Les ateliers d'auto-réparation se multiplient en France. Benoît Narbonne s'est rendu à l'un d'entre eux dans le 11e arrondissement de Paris. Une vingtaine de vieux vélos entassés, des centaines de pièces d'occasion rangées par catégorie sur une étagère et des outils posés au mur... Dans l' atelier de la Cycklette , tout est à disposition pour remettre à neuf son vélo. Margaux Franquet est une employée de l'association. Elle n'est pas là pour réparer les vélos, mais pour aider à les réparer par soi-même : « Dans l'atelier, quand les adhérents viennent, quand les gens viennent, ils peuvent venir et, en autonomie, réparer leur vélo s'ils n'ont pas besoin de nous. Ils peuvent aussi nous appeler. Il y a pas mal de gens qui ont besoin d'aide, la première fois. » En échange d'une adhésion de 30 euros par an ou de 15 euros par an pour les étudiants, les cyclistes peuvent venir réparer eux même leur deux-roues en utilisant des pièces récupérées. Pour Margaux, ils ont tout à gagner à savoir réviser eux-mêmes leur vélo : « La réparation d'un vélo, quand on apprend à le faire soi-même, ça a un intérêt hyper pédagogique. On sait ce qui se passe dessus. Un intérêt économique aussi, c'est imbattable. On ne peut pas avoir moins cher que sa propre main d'œuvre. Et les pièces détachées aussi : elles sont à des prix imbattables puisqu'elles sont à prix libre. » Réparer son vieux vélo Les cheveux attachés à la va-vite, Agnès, 23 ans, est une cycliste aguerrie. Elle possède trois vélos différents et vient modifier celui qui lui sert pour ses trajets en ville, un vieux vélo de course orange fluo : « Il est un tout petit peu trop grand, donc j'essaye de voir ce que je peux modifier pour faire en sorte que ce soit confortable . » Elle endosse un des bleus de travail en libre accès et retrousse ses manches : « C'est écologique et économique, mais c'est aussi parce que c'est gratifiant d'apprendre à connaître son vélo et savoir le réparer . La première fois que j'ai changé une roue, je me suis sentie ultra forte. Ça me paraissait ultra dur et en fait, c'est assez facile. Et puis en fait, là, ça nous permet d'avoir plein d'outils et d'avoir plein de conseils différents et c'est assez cool. » Une autre activité de l'atelier est la récupération de vieux vélos abandonnés ou abîmés. Marc est un stagiaire de la Cycklette. Il examine l'un d'entre eux : « C'est un vélo qu'on pourrait soit remonter et mettre à la vente, soit le mettre au démontage pour récupérer les pièces pour s'assurer de sa destination. On teste la potence, par exemple la tige de selle qui, là, est encore bloquée. Ce vélo pourrait être à remonter. » Si le vélo peut être remis en état, il sera ensuite proposé à prix cassés aux adhérents de l'atelier ou utilisé pour des sorties organisées avec d'autres associations. En France, le réseau l' Heureux Cyclage recense près de 538 ateliers d'auto-réparation sur tout le territoire. À lire aussi Guide pratique du cycliste moderne…
C'est une première en France : une enseignante comparaît, lundi 10 et mardi 11 mars, devant le tribunal correctionnel pour avoir harcelé trois de ses élèves, dont Evaëlle, qui avait mis fin à ses jours à la fin de l'année scolaire en 2019. Quand on évoque le harcèlement scolaire, on pense d'abord au harcèlement entre élèves. Mais quand le harceleur est l'enseignant, c'est une difficulté supplémentaire pour les parents, d'autant que le harcèlement de professeur sur élève représente moins de 10% des cas. Témoignage de Stéphanie, dont le fils Mathis a été harcelé par un professeur de mathématiques. Plusieurs signes ont alerté Stéphanie. À chaque fois que son fils Mathis rentrait d'une journée où il avait cours de mathématiques, il n'était pas comme les autres jours. Le jeune garçon si vivant d'habitude se refermait sur lui-même. « Je vois son comportement. Je vois sa tristesse dans le regard. Plus d'une fois, il a pleuré », se remémore la mère de famille. Autre indice : le niveau scolaire du collégien en classe de 3ᵉ s'effondrait, alors qu'il avait toujours été un bon élève. Et ce n'était pas dû à un manque de travail. À force de questionner son fils, Stéphanie découvre que Mathis est harcelé par son professeur de mathématiques : « Son professeur l'a tout le temps humilié, avec des mots, des comportements. "Tu n'es pas capable, ce n'est pas la peine de lever les mains, Mathis baisse la main'', ou il lui balançait des stylos sur la tête, ou il le mettait dans un coin au fond de la classe ... » À lire aussi Harcèlement scolaire: toujours un phénomène d'ampleur Des propos humiliants tenus par le professeur L'enseignant rabaissait constamment le jeune élève, et toujours devant toute la classe. « Il lui faisait comprendre par toutes formes d'humiliations devant les autres élèves, en disant ''de toute façon, tu n'es pas capable, il faut que tu penses à aller chercher du travail". Mon fils n'avait que 13 ans », confie Stéphanie. Comment Mathis l'a-t-il ressenti ? « Ça l'a beaucoup affecté. Ça l'a beaucoup attristé. À certains moments, il pensait réellement abandonner. Et suivre les conseils du prof », lâche-t-elle. Mathis perdait confiance en lui, mais il ne voulait pas que sa mère intervienne auprès de l'établissement : « Mathis a essayé de me dissuader. Il m'a dit ''Maman, n'y va pas, tu ne feras qu'empirer les problèmes''. Il avait peur des représailles du prof. D'ailleurs, il en a oui . » À lire aussi Harcèlement scolaire, comment protéger les victimes ? « J'ai beaucoup de chance que mon fils m'en ait parlé » Et Stéphanie hésita à intervenir auprès du collège où était scolarisé son fils, à l'image de nombreux parents, comme l'explique Nora Tirane de l'association Marion la main tendue, qui lutte contre le harcèlement scolaire : « Il y a la peur des parents, parce qu'ils nous disent, ''on a besoin d'aide'', et en même temps, ''j'ai peur que l'institution se retourne contre nous, que le professeur soit convoqué ou nous convoque en tant que parents et qu'il y ait des représailles vis-à-vis de notre enfant''... C'est encore un tabou , aujourd'hui en France . En fait, pour eux, c'est le sentiment de s'attaquer à l'institution. » Nora Tirane avertit : si un professeur harcèle un élève, il montre l'exemple. Stéphanie, elle, apprend qu'une enseignante est jugée à partir de ce lundi 10 mars parce qu'elle a harcelé une petite fille de 11 ans. En juin 2019, la jeune Evaëlle a mis fin à ses jours. Une mort tragique qui interpelle la maman de Mathis : « Je comprends ces enfants qui vivent dans le malheur total. La souffrance peut faire réagir peut-être à ce niveau-là. C'est pour ça que j'ai beaucoup de chance que mon fils m'en ait parlé. Parce que ça aurait pu aussi également mon fils . » Sollicité, Mathis n'a pas souhaité s'exprimer sur le harcèlement qu'il a subi. Il a changé d'établissement scolaire et poursuit aujourd'hui ses études en internat. À lire aussi Harcèlement scolaire: le théâtre comme outil de prévention…
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1 Fashion Week à Paris: dans les coulisses du couturier Nicolas Besson à la veille de son défilé 2:48
C'est l'évènement à ne pas manquer pour tous les professionnels et les amoureux de la mode. Après les défilés de New York, Londres et Milan, la Fashion Week bat désormais son plein à Paris. Depuis le 3 mars et pendant huit jours, les défilés et les présentations s'enchaînent aux quatre coins de la capitale. En marge de l'événement, des marques plus confidentielles profitent de cette semaine exceptionnelle pour présenter leur travail dans l'espoir de se faire connaitre. Nicolas Besson nous ouvre les portes de son showroom la veille de son défilé, lors des derniers réglages. Il est 19 h dans la pièce centrale de l'appartement haussmannien, les mannequins se succèdent pour les essayages. Autour du styliste, son équipe s'active pour les derniers réglages et, d'après le couturier, il y a encore pas mal de travail. « On a encore des looks à attribuer, il y a des pièces qui ne sont pas terminées, donc on va devoir les terminer le jour même. Ça, ça va être quelque chose, souligne le créateur. Moi, j'ai encore plein de pièces à terminer en retouches, des pièces aussi à faire. En fait, on a des changements en fonction des mannequins, on est obligé de changer, même de switcher les looks, d'interchanger des hauts, des tops, etc. Donc, on est soit obligé d'en refaire, soit d'en retrouver pour pouvoir caler sur les mannequins. » Au total, 40 looks composent la collection du designer avec des pièces fortes dont la conception a commencé dès le mois de septembre, comme cette veste blanche à épaulettes et entièrement perlée. « Il y a plus de trois mois de travail dessus sur celle-ci, c'est que des franges de perles qui ont été assemblées les unes après les autres, décrit le couturier. Et ensuite réincrustées dans une broderie esprit perlé, en relief. C'est structuré après avec du crin. C'est énormément de travail. » Une courte nuit Matthieu, un jeune mannequin à la peau noire et à la silhouette élancée, commence sa séance d'essayage avec Marco, le styliste qui épaule Nicolas Besson. « Là, le stress commence un peu, confesse le styliste . On n'a pas encore bien défini qui va porter quoi. Donc, on va voir, par rapport aux couleurs et aux coupes, ce qui va le mieux sur lui. » Pendant ce temps, dans un autre coin de la pièce, Alexis, ordinateur posé sur les genoux et téléphone vissé à l'oreille, tente de régler les derniers problèmes. Debout depuis 4 h du matin, il a dû faire un aller-retour Paris-Reims dans la journée pour aller chercher des housses pour les bancs sur lesquels vont s'asseoir les 230 invités. Le ventre vide, mais le sourire aux lèvres, il tente de terminer le placement autour du podium. À lire aussi Première Fashion Week pour Abidjan, qui veut «redevenir capitale de la mode en Afrique de l’Ouest» « On attend pas mal de personnalités et c'est un vrai casse-tête de pouvoir placer les gens influents, relate Alexis. D'autres personnes sont également influentes, mais on ne peut pas mettre en avant parce qu'il y a des personnes encore plus au-dessus. Il ne faut pas froisser les gens, il y a des gens qui ne doivent pas être à côté. C'est une organisation », rit-il. Retour aux essayages. Après plusieurs tentatives. Matthieu, le mannequin, n'a toujours pas sa tenue. Le designer et le styliste tentent une nouvelle option et la valident, une veste en python et en résille. Reste encore six silhouettes à trouver avant le matin. Pas de doute, la nuit promet d'être encore courte pour le designer et toute son équipe. ► Notre dossier sur les vêtements iconiques : Le jean: histoire d’un vêtement qui déchire La chemise blanche: de l’Antiquité au chic intemporel Le caban: du pont des bateaux au podium de la mode La marinière: une élégance qui rayonne de la mer à la ville La petite robe noire: non, ce n’est pas Chanel qui l’a inventée…
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Le ministre des Outre-mer Manuel Valls est en visite pour deux jours à la Réunion, près d’une semaine après le passage du cyclone Garance. Un cyclone qui a couté la vie à au moins cinq personnes et causé énormément de dégâts dans le nord et l’est de l’île en particulier. Le cyclone aurait pu faire plus de 50 000 sinistrés. On sait que plusieurs logements sociaux ont été inondés par la boue, une situation qui aggrave notamment la situation des plus précaires. De notre correspondante à Saint-Denis, 20 cm d’eau dans sa buanderie, un frigo bon à jeter et une voiture ruinée puisque, dans le parking de la résidence sociale où vit Michel, l’eau est montée jusqu’à 1,60 m. Et le locataire voit ses investissements s’envoler : « J’avais changé les pièces, les boîtes de vitesse... », déplore-t-il. Si Michel préfère garder le sourire, le président du Comité Droit au logement 974 , Jean-Yves Sinimale, arpente les différents logements et fait face à d’autres réactions : « Moi, j’ai vu les gens effondrés. Même une dame hier, vraiment, elle se mettait à crier, à hurler, hurler de colère, parce que ce n’est pas normal qu’on les abandonne, etc, rapporte-t-il . On n’écoute pas assez les habitants. Les habitants, quand ils viennent de leur quartier, ils les connaissent mieux que les élus ou les collectivités. » Même son de cloche à la Colline, dans le quartier Bas de la Rivière, où une cinquantaine de familles vivant en zone rouge ont vu l’eau monter et dévaster leurs maisons. Aujourd’hui, elles craignent de devoir partir. « Je n’ai pas les moyens d’avoir ce que je veux, témoigne Patrice, dont la famille vit dans ce quartier depuis 1962 . J’avais des animaux et tout ça. J’ai déjà un crédit que j’avais fait sur la maison. Il me reste 30 000 € à payer. Je n’ai pas de moyens. » À lire aussi Garance : La Réunion mesure l’ampleur des dégâts après le passage du cyclone Quatre Réunionnais sur dix vivent avec moins de 1 100 euros par mois À La Réunion , le cyclone Garance n’a finalement que remis en lumière le problème du mal-logement et du foncier à la Réunion. « Parmi les 18 000 habitations indignes qui sont recensées à travers l' Observatoire réunionnais de l’habitat indigne , on sait qu’on a des territoires avec des niveaux d’indivision foncière qui sont autour de plus de 30 %, explique Matthieu Hoarau, directeur régional pour la Fondation pour le logement des défavorisés . Et parmi ces ménages-là, certains n’ont même pas de titre d’occupation. » Le directeur alerte sur la précarité sur l’île : « Donc, on a une vraie précarité foncière, une vraie précarité sociale qui renforcent la fragilité du bâtiment face à ces aléas climatiques. Cela pose la question plus largement de comment on lutte contre la précarité qui est structurelle et massive dans nos territoires et pour laquelle les réponses des pouvoirs publics sont insuffisantes aujourd’hui. » Et depuis cinq ans, Matthieu Hoarau met en garde contre l’aggravation de la précarité. Pour rappel, quatre Réunionnais sur dix vivent avec moins de 1 100 euros par mois. Tous les appels à la solidarité suite au cyclone Garance sont recensés ici. À écouter dans C’est pas du vent Cyclones, ouragans, typhons... À quoi faut-il s’attendre ?…
C’est une nouvelle construction qui émerge peu à peu dans le sud de Paris, porte de Versailles. La tour Triangle arrivera dans quelques jours à la moitié de sa taille finale. En 2026, quand elle sera terminée, elle culminera à 180 mètres de hauteur, un peu moins que la tour Montparnasse (210 mètres) et surtout la tour Eiffel (330 mètres). Mais elle changera le profil de la capitale. Au milieu des grues, des bruits de chantier et des nombreux passants, la tour Triangle atteint déjà plus de 60 mètres. Tout en haut, les ouvriers travaillent sur le béton des étages à venir. Plus bas, les premiers niveaux sont déjà intégralement recouverts de grands panneaux vitrés qui reflètent le ciel. « Ça n'est pas vraiment différent de ce qu'il y avait par rapport à avant , s'étonne Yueng, 23 ans, qui vit juste en face de la tour. Peut-être que ça va redynamiser, mais il n'y a pas besoin, je pense. Il y a déjà assez de mouvement. Il y a tout le temps des trucs au parc des Expos. » Livrée, la tour fera 180m, il s’agira de la troisième plus grande de Paris. Le dernier bâtiment comparable construit dans la capitale est la tour Montparnasse, c’était il y a plus de 50 ans. Pour les urbanistes, construire en hauteur reste une solution d’avenir. « Dans toutes les villes d'Europe, il y a un léger regain des tours, mais tout le temps avec l'idée d'utiliser des terrains qu'on ne pourrait pas construire autrement, explique Pietro Cremonini, architecte à Paris . Une préoccupation écologique fait qu'effectivement, on émet l'hypothèse qu'on ne peut plus étaler la ville, qu'il faut trouver les moyens de la densifier, mais aussi de la densifier là où les infrastructures sont déjà là. » « Ce qui est choquant, c'est ce gros machin » Pourtant, la tour ne fait pas l’unanimité auprès des habitués du quartier. « Ce qui est choquant, c'est ce gros machin. Ce qui me gêne le plus, c'est la taille plutôt que l'architecture, critique Sophie, qui passe tous les jours par la porte de Versailles à vélo . Ça aurait été encore un truc de logement, mais il y a déjà trop de bureaux, etc. Donc, je ne suis pas sûre de comprendre. » La tour Triangle sera en grande partie composée de bureaux, mais elle comportera aussi des magasins et des hôtels. Il reste encore un an et demi de travaux, le projet a commencé après 10 ans de bataille juridique. Ce n’est pas forcément la tour que les riverains n’apprécient pas, mais son intégration dans le tissu urbain, c’est du moins ce que pense Pietro Cremonini : « Une tour qui s'implante au rez-de-chaussée, sur un trottoir et sur lequel on peut accéder en tramway, en métro, c'est-à-dire une tour qui n'entraîne pas forcément des gigantesques parkings à ses pieds, analyse l'architecte, c'est en fait que l'architecture moderne, puissante, haute, n'est pas incompatible avec une forme d'urbanité douce. » Si la tour Triangle ne convainc pas les Parisiens, les travaux avancent désormais de façon visible. Pour la mairie de Paris, le bâtiment est une promesse de dynamisme économique et d’offre touristique comparable à celle de grandes villes comme New York. Les visiteurs pourront profiter d’une vue panoramique à son sommet tout en sirotant leur café au bar. À écouter dans Grand reportage Scandinavie: des gratte-ciel en bois toujours plus hauts…
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1 Les températures douces inquiètent les agriculteurs qui craignent un retour du gel au printemps 2:38
Pâquerettes, jonquilles et primevères sont en fleurs. Encore une fois, cette année, le printemps est en avance et Dame nature bourgeonne. Changement climatique oblige, ce qui était autrefois exceptionnel devient la norme. Ces deux dernières semaines par exemple, le sud-ouest de la France a connu des températures particulièrement douces pour la saison. Ce qui inquiète les agriculteurs, qui craignent un retour du gel de printemps, surtout pour les vignes et les arbres fruitiers. À lire aussi Agriculteurs : comment continuer à vivre de ce métier dans 10 ans ?…
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En France, ramadan rime avec casse-tête pour beaucoup de responsables de mosquées. Les pratiquants sont particulièrement nombreux en cette période, mais les imams de plus en plus rares. Les lieux de prière peuvent encore compter sur quelques dizaines de religieux étrangers, venus d'Algérie, du Maroc ou de Turquie, le temps du ramadan. Mais depuis un an, ce système d'imams détachés, payés et envoyés par des pays étrangers est interdit le reste de l'année. Lueur d'espoir pour les dirigeants de mosquées : les centres de formation se multiplient pour répondre à la demande. La Grande mosquée de Paris a ainsi inauguré la semaine dernière un nouveau lieu de formation d'imams et aumôniers à Vitry-sur-Seine, au sud de Paris. Les étudiants étaient à l'étroit dans les locaux de la Grande Mosquée de Paris . Aujourd'hui, ils vont pouvoir profiter des trois niveaux de cet ancien consulat d'Algérie : plusieurs salles de classe, une bibliothèque et, bien sûr, des salles de prière. La Grande Mosquée poursuit ainsi le développement de son institut de formation, qui compte également cinq annexes réparties sur le territoire. L'inauguration de l'école était l'occasion de remettre leur diplôme à la soixantaine d'étudiants de la promotion 2024. Mais très peu, pourtant, ont l'intention d'exercer leur nouveau rôle d'imam ou d'aumônier, au grand regret de l'un de leurs professeurs, Mohamed Amine Haddou : « Beaucoup d'étudiants étudient juste pour la culture générale, parce que les conditions – pour l'instant – ne sont pas claires pour le recrutement des imams. Donc la plupart des gens suivent la formation pour leur savoir. » Pas de statut pour les imams Car il n'existe toujours pas de statut officiel pour les imams en France, contrairement aux prêtres catholiques par exemple. Et leur rémunération dépend des moyens des mosquées, et donc des dons ; compter entre 1 200 et 1 500€ net par mois pour une mission aux horaires élastiques. C'st pour cette raison que Mohamed, 35 ans, fraîchement diplômé, ne compte pas abandonner sa carrière professionnelle : « Je vais sûrement commencer à travailler petit à petit dans le domaine, en essayant de jongler entre les deux. N'importe quelle personne a besoin de savoir ce qu'elle va manger à la fin du mois, où est ce qu'elle va dormir, avoir les moyens de se payer ce qu'il faut... Mon travail d'informaticien paye mieux. » Il ne pourra donc consacrer que quelques heures par semaine à son nouveau rôle d'imam. Un constat frustrant pour le recteur de la Grande Mosquée de Paris. Mais Chems-Eddine Hafiz préfère souligner les récentes avancées. Désormais, le métier d'imam est référencé par l'Agence nationale pour l'emploi, France Travail, sur son site Internet. Et il existe aujourd'hui des annonces d'emploi d'imam : « Il y a à peine un mois, vous ne les trouviez pas. Pour être imam, il fallait chercher ''animateur socioculturel''. Ce n'est quand même pas normal. Aujourd'hui, nous devons en faire un métier, lui assurer une Sécurité sociale, le fait qu'il puisse avoir une retraite. Mais d'abord, formons-les. Quand on aura des imams formés, nous pourrons, à ce moment-là, réfléchir peut-être à mutualiser. » Une autre avancée concerne les aumôniers de prison. Ils auront bientôt le statut de collaborateurs occasionnels du service public, et donc un accès à une protection sociale. Le décret devrait être publié dans les prochains mois. À lire aussi Un mois de spiritualité: le ramadan vu d'Égypte, du Sénégal et de l'Inde…
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