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We Have The Receipts
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1 Love Is Blind S8: Pods & Sober High Thoughts w/ Courtney Revolution & Meg 1:06:00
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Happy Valentine’s Day! You know what that means: We have a brand new season of Love Is Blind to devour. Courtney Revolution (The Circle) joins host Chris Burns to delight in all of the pod romances and love triangles. Plus, Meg joins the podcast to debrief the Madison-Mason-Meg love triangle. Leave us a voice message at www.speakpipe.com/WeHaveTheReceipts Text us at (929) 487-3621 DM Chris @FatCarrieBradshaw on Instagram Follow We Have The Receipts wherever you listen, so you never miss an episode. Listen to more from Netflix Podcasts.…
Livre international
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Tous les samedis, un journaliste de la rédaction rencontre un auteur de livre consacré à l’actualité internationale. L’occasion d’approfondir un sujet précis qui fait -ou non- la Une de l’actualité internationale.
186 episodi
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Livre international
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Mon ami Kim Jong-un , c’est une bande dessinée sur le parcours du dictateur nord-coréen écrite par… une Sud-Coréenne. Éditée chez Futuropolis, cette BD dresse le portrait de ce que l’on sait sur l’un des plus jeunes dirigeants de la planète. Figure mystérieuse et fascinante, despote sanguinaire, simple enfant héritier d’une lourde dynastie, la dessinatrice Keum Suk Gendry-Kim livre un récit contrasté de cette figure incontournable, au cœur du conflit qui divise la péninsule coréenne depuis plus de 70 ans. À lire aussi Corée du Nord: des badges à l'effigie de Kim Jong-un, une première…
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Livre international
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À l'heure où tous les regards sont tournés sur l'Amérique de Donald Trump, le conflit au Proche-Orient ou la guerre en Ukraine, il est un continent qui, par son poids géopolitique et économique, devient en silence toujours plus central. L'Asie-Pacifique, nouveau centre du monde , c'est justement la thèse du livre coécrit par deux grands spécialistes, Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (Ifri), et Christian Lechervy, diplomate et notamment ancien ambassadeur de France en Birmanie. Par Asie-Pacifique, les auteurs entendent l'Asie orientale, de la Birmanie au Japon. Quels enjeux pour la région, à l'heure de Trump et face à la Chine ? Sophie Boisseau du Rocher répond aux questions de Joris Zylberman.…
Le Livre international nous emmène au Mexique, avec Frédéric Saliba. Un journaliste qui arrive au Mexique au mitant des années 2000. Il y restera seize ans, dont quatorze comme correspondant pour le quotidien Le Monde . Quand il arrive à Mexico, il parle surtout économie, culture et tourisme. Avant, très vite, de couvrir tous les sujets ayant trait au narcotrafic. Cartels, voyage au pays des Narcos de Frédéric Saliba, éditions du Rocher, 2025. À écouter aussi Bertrand Monnet : « Les cartels ne sont pas des organisations terroristes... »…
De retour à la Maison Blanche, Donald Trump réengage son bras de fer avec la Chine. La guerre est commerciale, mais la cybersécurité sera aussi une dimension centrale dans la rivalité avec la Chine. Dans l’ouvrage De la cybersécurité en Amérique , Stéphane Taillat pointe le caractère paradoxal des États-Unis, qui disposent en matière de cybersécurité, d’atouts offensifs importants à l’international, mais qui peinent dans le même temps, à organiser la sécurisation de leur propre espace numérique.…
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1 «D’ici 2 ans, les États-Unis ressembleront plus à la Hongrie d’Orban qu’à l’Amérique de Kennedy» 12:57
Lundi prochain, 20 janvier 2025, il retrouvera le bureau ovale de la Maison Blanche... Donald Trump, 47ᵉ président des États-Unis, de nouveau aux affaires, et à la tête d’une Amérique en « décomposition », selon Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’Iris. Le chercheur, qui vit aux États-Unis, signe L’Amérique éclatée, plongée au cœur d’une nation en déliquescence , sorti le 15 janvier 2025 aux éditions Armand Colin. Portrait d’une Amérique au bord de l’implosion. À écouter dans Décryptage Trump peut-il réparer une Amérique dangereusement fracturée ?…
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Aux États-Unis, un courant de pensée a souvent été sous les projecteurs : le néoconservatisme. On lui associe souvent une politique étrangère « agressive », notamment celle menée par l'administration de George W. Bush au Moyen-Orient au début des années 2000. Le néoconservatisme est en réalité un mouvement bien plus ancien et plus complexe, qui a développé une vision particulière des affaires intérieures comme internationales. Dans Le néoconservatisme américain. La démocratie pour étendard , aux éditions PUF, Pierre Bourgois entend justement montrer la richesse idéologique de ce courant. Ce maître de conférences en science politique à l'université catholique de l'Ouest, à Angers, revient sur ce mouvement. À écouter aussi Conflit Israël-Hamas: «La pression médiatique joue dans l'évolution du discours de Joe Biden»…
Cet essai est une plongée au cœur de la vision de la guerre imposée par le chef du Kremlin. Poutine Lord of war ( Poutine, Seigneur de guerre ), de Peer de Jong, docteur en sciences politiques et co-fondateur de l’institut Themiis, détaille l'agenda du président Poutine qui a intégré les conflits comme des options réalistes. À lire aussi La Russie affirme avoir intercepté huit missiles américains ATACMS tirés par l'Ukraine…
Notre livre international de cette semaine nous emmène en Ukraine. L’auteur allemand Stephan Orth a passé huit mois dans ce pays en pleine guerre. Non pas en tant que journaliste, mais en tant que « couchsurfer », c'est-à-dire, comme voyageur qui se fait inviter chez des habitants. Il écoute leurs histoires, est impressionné par leur courage et leur volonté de vivre. De cette expérience intense, il a écrit un livre, intitulé : Couchsurfing en Ukraine , publié aux éditions allemandes Malik. Un livre qui retrace le quotidien d’une population confrontée à la guerre déclenchée par la Russie le 24 février 2022. Stephan Orth répond aux questions d’Achim Lippold. RFI : Vous avez déjà visité beaucoup de pays pour dormir chez l’habitant : l’Iran, la Russie, la Chine, entre autres. Mais cette fois, vous avez choisi un pays en guerre depuis presque trois ans. Pourquoi ce choix ? Stephan Orth : Il y avait des raisons personnelles, car mon ex-petite amie vit à Kiev. Je suis donc allé fréquemment en Ukraine pendant la guerre. On peut dire que nous avons eu la « bonne » idée de devenir un couple juste après le début de la guerre. J’ai continué à me rendre à Kiev en train, puisqu'aucun avion ne vole vers l’Ukraine. À un moment donné, je me suis dit : « Puisque je prends le risque insensé de passer autant de temps dans cette guerre, pourquoi ne pas y associer un projet de livre ? ». L’éditeur était partant, et j’avais le sentiment que l’intérêt pour cette guerre diminuait déjà, au début de 2023. Pourtant, sur place, cette guerre terriblement violente continuait à faire rage, et j’ai pensé qu’il fallait la raconter davantage, en adoptant une perspective plus personnelle et intime. Comment les gens vous ont-ils accueilli ? Je me suis vraiment posé la question : est-ce que c'est approprié de demander de l’hospitalité en ce moment, alors que les Ukrainiens traversent une guerre ? Peut-on aller chez les gens, dormir sous leur toit. Mais finalement, mes craintes se sont vite envolées. Les Ukrainiens qui m’ont accueilli, m’ont assuré qu'ils le faisaient de bon cœur. L’un d’eux m’a dit : « Vous, les Allemands, vous avez accueilli un million d’Ukrainiens, donc on peut bien accueillir un Allemand chez nous ! ». Franchement, j’ai été très bien reçu. Il y avait ce sentiment d’égal à égal. Je veux dire, je ne suis pas venu en tant que journaliste de télé avec toute une équipe et une grosse caméra pour juste prendre deux-trois témoignages et repartir. Non, j’ai vraiment partagé leur quotidien, j’ai vécu la guerre avec eux. Et je pense que ça crée une proximité particulière, une relation plus humaine. Vous décrivez une situation un peu absurde. Vous louez une voiture et l’agence vous appelle chaque fois que vous approchez de la ligne de front. Exactement ! Avec un photographe, on avait loué une voiture pour quatre jours, dans la région de Donetsk. Mais bon, petit problème : vous n’êtes pas assuré dans ces zones-là. Et je me disais souvent : si quelque chose arrive à cette Volkswagen T-Roc, il faudra la rembourser, et ce n’est vraiment pas donné ! Chaque fois qu’on s’est trouvé à 20 km de la ligne de front, à portée d'artillerie russe, l’agence de location nous appelait en nous demandant de faire demi-tour. Visiblement, ils suivaient nos déplacements ! En fait, dans le contrat, il n’y avait pas d’interdiction de circuler près du front, mais ils tenaient à nous avertir. Vous expliquez aussi comment les Ukrainiens cherchent une normalité, même en pleine guerre. Ils vont à l’opéra, sachant que la représentation peut être interrompue à tout moment par une alerte aérienne. Ça vous a surpris, cette façon de s’adapter ? Ah oui, ça m’a beaucoup marqué. Je ne pouvais pas imaginer à quel point les gens s’habituent à une situation aussi extrême. Moi, j’ai choisi d’aller en Ukraine, de m’exposer à ce conflit. Personne ne m’y obligeait. Mais les Ukrainiens, eux, n'ont pas le choix. Ils n’avaient aucune expérience de la guerre, et pourtant ils s’y sont adaptés. Leur quotidien s’est ajusté à cette réalité. Des choses qui nous paraîtraient incroyables deviennent banales pour eux. C’était une vraie leçon de voir comment l’humain s’adapte dans des situations très difficiles. Pendant ces huit mois en Ukraine, vous avez rencontré beaucoup de gens. Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement marqué ? Oh oui, il y avait beaucoup de rencontres marquantes, mais je pense à Polina, de Zaporijjia. Une jeune femme très engagée depuis le premier jour de la guerre. Avec ses frères et des amis, elle a monté une association de bénévoles pour distribuer de l'aide humanitaire et collecter des dons. Aujourd'hui, elle travaille pour les ambulances et aide à évacuer les soldats blessés du front. Elle sauve des vies, tout en risquant la sienne. Elle va tous les jours près de la ligne de front. Mais ce qui était frappant de voir, c’étaient tous ces gens qui, d’une manière ou d’une autre, s’engageaient pour que leur pays tienne bon. Pour que l’Ukraine ne perde pas cette guerre. Après presque trois ans de guerre, tout le monde est épuisé. Mais les gens font preuve d’une incroyable force, d’une résilience impressionnante. Ils continuent. Ils ne lâchent pas. Vous restez en contact avec ces personnes ? Oui, presque toutes. Souvent, nos conversations commencent par la question : « Est-ce que tout va bien après la dernière attaque de missiles ? ». Par exemple, pendant les fêtes de Noël, environ soixante-dix missiles ont été lancés par la Russie. Certains ont été interceptés, mais c’était une attaque massive, même Le jour de Noël. Certains amis ont dû se mettre à l’abri ne serait-ce que dans leur salle de bain durant les bombardements. Pensez-vous que votre livre offre une perspective différente de celle transmise par les médias ? J’espère que oui. Les meilleures conversations n’ont pas lieu immédiatement. Elles viennent au deuxième ou troisième jour, lorsque vous êtes vraiment intégré dans le quotidien des gens. J’ai voulu montrer la vie des gens ordinaires, mettre en avant le côté humain, pas seulement décrire la vie des soldats ou les stratégies militaires. Quel impact cette guerre a-t-elle sur la société ukrainienne ? Il est énorme. Beaucoup parlent d’années « volées ». La priorité est de survivre, ne pas devenir fous. Ils n’ont pas le temps ni l’esprit pour se projeter dans l’avenir. Les problèmes de santé, qu’ils soient physiques ou psychologiques, sont omniprésents, on parle beaucoup de symptômes post-traumatiques. J’ai moi-même eu des sirènes fantômes, dans la tête. Après mon retour, chaque bruit me rappelait une alerte aérienne. Mais moi, je n’ai passé que huit mois en Ukraine. Donc, imaginez celles et ceux qui y vivent et qui subissent des bombardements au quotidien. Avez-vous le sentiment que les Ukrainiens montrent des signes de lassitude face à cette guerre ? Oui, bien sûr. Beaucoup sont épuisés. Mais la majorité veut continuer à se battre, car ils savent qu’un cessez-le-feu temporaire ne signifie pas la fin du conflit. Ils veulent éviter qu’une armée russe renforcée ne revienne dans quelques années. Et ils sont bien conscients du fait ce que cela signifierait de vivre sous occupation russe. En quoi ce voyage a-t-il été différent des autres pour vous ? C’est sans doute le voyage le plus extrême et le plus dangereux que j’aie jamais fait. C’est aussi celui qui m’a le plus marqué, tout simplement, parce que ma position sur l’Ukraine est très claire. Je pense que toute personne dans le monde ayant fait ce type de voyage serait parfaitement consciente qu’il n’est plus possible de revenir à une situation normale avec la Russie d’aujourd’hui. Il ne faut pas recommencer à faire du commerce avec la Russie, à lui acheter du gaz et du pétrole à grande échelle, comme certains partis en Allemagne le souhaitent. Quand on vit une situation de guerre de près, on saisit pleinement l’injustice et la brutalité de ce conflit, d’une manière qu’aucun reportage ou documentaire télévisé ne pourrait transmettre. C’est ce qui m’a le plus marqué émotionnellement. On me demande souvent quel sera mon prochain projet de livre. Pour l’instant, je ne peux ni décider ni même y penser, car le sort de l’Ukraine continue de me bouleverser. Couchsurfing in der Ukraine : Meine Reise durch ein Land im Krieg (Couchsurging en Ukraine. Mon voyage dans un pays en guerre) est publié aux éditions Malik. Le livre précédent de Stephan Orth sur le couchsurfing en Iran a été traduit en français et a été publié aux éditions Payot sous le nom de Derrière les portes closes. Mes aventures en Iran .…
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Livre international
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En 2025, l’ONU célèbrera ses 80 ans. C’est, en effet, le 25 juin 1945 que sa Charte a été signée à San Francisco. Un âge canonique pour une institution qui peut paraître à bout de souffle, déstabilisée par l’état du monde, avec les guerres en Ukraine, à Gaza, notamment. Autant de conflits qui ont bousculé le cadre général des relations internationales, l’ONU étant accusée d'impuissance, en raison de son incapacité à faire respecter les principes et valeurs qui fondent l’ordre mondial depuis 1945. Dans Le défi de la paix – Remodeler les organisations internationales , publié aux éditions Armand Colin, Anne-Cécile Robert, directrice adjointe du Monde diplomatique , analyse le dangereux défi auquel sont confrontées ces organisations internationales ainsi que l’enjeu du renouvellement de ces dernières afin de préserver la paix mondiale. À lire aussi Guerre à Gaza: les États-Unis mettent leur veto à un appel à un cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l’ONU…
La Chine peut-elle se refermer ? Alors que Xi Jinping et le Parti communiste se réunissaient cette semaine pour faire des choix cruciaux pour l'économie du pays, c'est « la » question de fond qui hante le numéro un chinois : se détacher de la politique de réforme et d'ouverture lancée par Deng Xiaoping dans les années 1980 et qui métamorphosé la Chine de Mao en deuxième puissance économique mondiale et grande rivale des États-Unis. Une biographie de Deng Xiaoping, surnommé « le petit timonier », l'homme fort de la Chine de 1978 au milieu des années 1990, vient justement de sortir aux éditions Tallandier. Elle est signée du sinologue Jean-Pierre Cabestan, professeur à la Hong Kong Baptist University et chercheur au CNRS et à Asia Centre. Dans quelle mesure Xi Jinping veut être l'anti-Deng Xiaoping ? Jean-Pierre-Cabestan répond aux questions de Joris Zylberman.…
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La situation économique précaire pousse de nombreuses personnes à quitter le Salvador. Elles rêvent de tenter leur chance aux États-Unis et sont prêtes à tout pour y arriver, jusqu'au péril de leur vie. L’auteur salvadorien Ernesto Sade, architecte de formation, a choisi de raconter l’une de ces nombreuses histoires d’émigration dans une bande dessinée intitulée Un espoir ordinaire . Ernesto Sade s’appuie sur des faits réels, car ce jeune Carlos qui émigre aux États-Unis est un proche. À travers ce personnage, l'auteur rend hommage à tous ces migrants nourris par l'espoir d'une vie meilleure. RFI : Comment cette histoire vous est venue à l'esprit ? Ernesto Sade : C’était un choix très personnel. C’est l’histoire de mon cousin qui est le protagoniste de cette bande dessinée. En 2017, lui et ma tante ont voulu rejoindre les États-Unis . Ils sont partis « mojados », comme on dit, ils se sont « mouillés » pour partir aux États-Unis. Pour moi, c'était aussi un événement très traumatisant parce que mon cousin est comme mon frère, c'est quelque chose qui a eu un grand impact sur moi, n'est-ce pas ? Mon cousin est finalement arrivé sain et sauf aux États-Unis. Quelques années plus tard, j'ai pu le revoir, lorsque je me suis rendu là-bas. Il m'a raconté son histoire, comment il a traversé, la frontière et tout. Et je trouvais ce qu’il a vécu tellement impressionnant que je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose avec cette histoire. Quel est le message que vous souhaitez transmettre à travers cette bande dessinée ? Beaucoup de gens me disent qu'il s'agit peut-être d'une tentative pour sensibiliser les gens, afin qu'ils ne partent pas parce que c'est trop dangereux. Mais très honnêtement, je ne vois pas les choses de cette manière, car la migration ne va pas s'arrêter. Le Salvador se trouve dans une situation qui ne va pas s’arranger de si tôt. Ce que je voulais faire avec ce livre, c'est défendre les histoires de chaque personne, parce qu'il y en a tellement et qu'il est si courant que les gens, après avoir traversé toute cette épreuve de la fuite, ils enterrent leurs histoires. Ils commencent une nouvelle vie, mais ils ne réalisent pas à quel point c'est important ce qu’ils ont vécu. Les gens sont-ils conscients des risques que représente le voyage ? Est-ce qu’ils savent qu’ils mettent en danger non seulement leur propre vie, mais aussi celle de leurs enfants s'ils sont du voyage ? Vous savez, ici au Salvador, personne n’a vraiment envie de partir. Mais il arrive un moment où ça devient si difficile de vivre ici que les gens préfèrent risquer leur vie, et même celle de leurs enfants pour trouver une vie meilleure. Et la perspective d'une vie aux États-Unis est généralement très, très prometteuse pour beaucoup de gens ici. Il ne faut pas oublier qu’on entend souvent ici qu’aux États-Unis, on peut gagner beaucoup d'argent et qu’on peut mener une vie formidable. Et que cela vaut la peine de prendre des risques. C’est ce que disent aussi les passeurs : ils assurent les migrants que le voyage se passera sans heurts. Les gens savent très bien que ça ne se passera pas comme ça, mais ils décident quand même de partir en se disant : « Mais non, ça va bien se passer, il ne m'arrivera peut-être rien ». Et pour votre cousin Carlos, qui est, je le rappelle, le personnage principal de votre BD, mène-t-il la vie dont il a rêvé aux États-Unis ? Actuellement, il a une situation stable, il s’est marié. Il travaille comme entrepreneur dans la construction. Il travaille dur pour gagner sa vie qui n’est pas facile, mais certainement beaucoup mieux que ce qu'il aurait ici au Salvador. Mais il me dit toujours qu'il aimerait rentrer. Je pense donc qu'il économise maintenant. Il gagne autant d'argent qu'il le peut et lorsqu'il estimera que le moment est venu, il rentrera au Salvador parce qu'il a du mal à s’habituer à la culture de ce pays. Les Salvadoriens pensent toujours à partir aux États-Unis, même si la politique d’immigration se durcit. Le rêve américain est donc toujours d’actualité ? Oui, c'est vrai, les gens veulent toujours tenter leurs chances aux États-Unis. Mais c’est normal, la plupart d’entre eux vivent dans la pauvreté. En fait, j'ai travaillé récemment dans les bidonvilles du centre de la capitale, San Salvador. Les gens sont en situation de grande pauvreté. Vous savez, des personnes comme moi, issues de la classe moyenne, nous sommes une minorité dans ce pays. Face à une telle situation de précarité, comment ne pas penser à partir ? Au moins, ils voient un avenir aux États-Unis. Même s’il est minime, il est plus grand qu’ici au Salvador. Au moins, là-bas, ils ont une chance de progresser.…
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Ils sont journalistes, militants, intellectuels : tous ont dit non à la guerre contre l'Ukraine. Quinze opposants russes ont accepté de témoigner dans un ouvrage collectif — certains sous le sceau de l'anonymat —, quinze récits pour comprendre leur parcours, leurs luttes, et le courage qui leur a fallu pour dire non à la guerre, dans un pays où le simple usage de ce mot peut conduire en prison. Ces Russes qui s'opposent à la guerre est paru cet automne aux éditions Les Petits matins et l'un de ses auteurs, Olga Prokopieva, présidente de l'association Russie-Libertés, répond aux questions de RFI. À écouter dans Pourquoi RFI dit ça ? Comment RFI parle-t-elle de la Russie et de Vladimir Poutine : la guerre des récits ?…
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Il y a deux mois, Israël lançait une intense campagne de bombardements sur le Liban voisin, accompagnée d'une offensive terrestre. 900 000 personnes ont été poussées sur les routes et des centaines sont mortes selon les Nations unies. Dans ce contexte, deux correspondantes françaises, Sophie Guignon et Chloé Domat, et le dessinateur libanais Kamal Hakim nous invitent à voyager à Beyrouth pour découvrir l'histoire du Liban contemporain. RFI: Sophie Guignon, vous êtes journaliste correspondante au Liban . Comment vous est venue cette idée de bande dessinée ? Sophie Guignon : C'est un projet qui est né après l'explosion du port de Beyrouth , le 4 août 2020. L'idée s'est assez vite imposée, en tant que journaliste, de suivre des médecins dont les hôpitaux ont été détruits à cause de l'explosion. Et c'est comme ça qu'on a rencontré le docteur Sacy dans les ruines de son hôpital. Il avait construit quelques années auparavant le premier service de pédiatrie d'urgence de pointe dans un hôpital public. Et donc ça permettait d'accueillir tout le monde, les réfugiés syriens, les Palestiniens, les travailleurs migrants et, de plus en plus, récemment, avec la crise économique aussi, des Libanais de la classe moyenne À travers l'histoire du docteur Sacy, vous relevez le défi de raconter la complexe histoire contemporaine du Liban en bande dessinée. C'est vrai que raconter le Liban en tant que journaliste et à travers le format d'une bande dessinée, c'est toujours un challenge, parce que le Liban est un pays assez complexe. La figure du docteur Sacy, c'est une figure intéressante parce que c'est une figure qui a aussi évolué avec le pays au fil des années. C'est quelqu'un qui, quand il a commencé sa carrière, notamment pendant la guerre civile, s'est engagé aux côtés des milices chrétiennes. Il était ambulancier, ce n'était pas un combattant. Mais voilà, c'était quand même un engagement à une époque où les Libanais étaient très divisés, on était en plein conflit de guerre civile, conflit interconfessionnel. C'est quelqu'un qui était un homme de son temps, mais qui au fur et à mesure de la reconstruction a aussi évolué jusqu'à devenir le pédiatre de nombreux Libanais, mais aussi des réfugiés syriens, des réfugiés palestiniens et des plus pauvres au Liban. Donc, c'est quelqu'un qui, au fur et à mesure du temps, s'est aussi engagé pour les plus déshérités. Dans cette BD, on vous voit aussi évoluer, vous et votre collègue Chloé Domat. Vous êtes toutes les deux correspondantes pour des médias francophones. Quel regard portez-vous sur cette expérience ? C'est vrai que c'est une actualité très difficile. On vit au Liban, donc toutes les catastrophes qui arrivent, on les vit aussi avec les Libanais. C'est quand même un pays où il y a aussi une grande solidarité qui se manifeste. Aujourd'hui, avec la guerre, il y a énormément de gens qui sont engagés pour préparer des repas pour les déplacés, qui ont ouvert des écoles, qui ont ouvert aussi leur maison pour accueillir plus de 1 400 000 déplacés au Liban. C'est plus d'un habitant sur quatre. Donc, c'est évidemment une actualité difficile. Mais je dirais aussi qu'en tant que journaliste, on essaye de montrer ce qu'il peut y avoir de positif, ou en tout cas un message d'espoir pour l'avenir. Et le docteur Sacy, c'était quelqu'un qui avait un message de solidarité et d'espoir pour l'avenir du Liban. Et à travers cette BD, on essaye de faire aussi perdurer son message. L'un des personnages de votre BD revient justement sur l'emploi fréquent du mot résilient pour décrire les Libanais. C'est une erreur, d'après vous ? C'est quelque chose qui peut aussi finir par être agaçant, de considérer que les Libanais sont résilients face aux guerres, à la crise économique, qui a quand même fait plonger plus de 80 % de la population sous le seuil de pauvreté. On ne peut pas effectivement rester intact après toutes ces crises, c'est aussi ça qu'on voulait raconter et un peu démystifier cette tendance qu'effectivement beaucoup de gens ont à décrire le Liban et les Libanais comme des gens résilients. En fait, non, les gens, la population, les Libanais ne sont pas résilients. Ils font ce qu'ils peuvent au milieu des crises, avec le plus de dignité possible. Mais ceux qui sont réellement les plus résilients, c'est en fait la classe politique. Parce que c'est eux qui n'ont pas bougé depuis la guerre civile, depuis 40 ans, 50 ans même. À écouter dans Grand reportage Liban : les civils pris au piège de l’offensive israélienne…
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1 «Fantômes rouges: Chine, la mémoire hantée de la révolution culturelle» de la journaliste Tania Branigan 4:34
Plusieurs millions de morts, des enseignants tués par leurs propres élèves, un dirigeant qui incite la jeunesse à la révolte afin de reprendre le pouvoir, des cadres de l'État forcés à l'exil : la révolution culturelle a été un moment unique de l'histoire chinoise entre 1966 et 1976, qui a profondément marqué le monde entier, mais aussi la Chine actuelle. Un moment de bascule d'une violence inouïe, insufflé par Mao Zedong, et son bras armé, les gardes rouges. Tania Branigan, ancienne correspondante pour le journal britannique The Guardian s'est plongée dans cette décennie de « révolution idéologique ». Dans son livre Fantômes rouges traduit en français chez Stock (2024), elle retrace les vies brisées par cette décennie et interroge l'héritage ambivalent de cette « révolution » dans la Chine de Xi Jinping . RFI : Bonjour Tania Branigan. Merci d’avoir accepté l’invitation de RFI. Tania Branigan : Merci beaucoup de m’avoir invité dans l’émission. Pourquoi avez-vous choisi d’écrire sur ce sujet, la révolution culturelle ? Je ne pense vraiment pas que j'ai choisi le sujet, je pense plutôt que le sujet m'a choisi. Et cela s'explique par le fait que la révolution culturelle est partout et nulle part en Chine. Ce n'est pas aussi tabou que par exemple la répression contre les mouvements pro-démocratiques place Tiananmen , mais c'est toujours resté un sujet sensible, de plus en plus surveillé. C'est là juste sous la surface, donc on y est forcément confronté. Dans mon cas, je déjeunais avec une personne que je connaissais et au moment du café, elle a juste commencé à me dire qu'elle allait chercher le corps de son beau-père, abattu durant la révolution culturelle par des gardes rouges. Et ils ont dit que même s'ils avaient réussi à trouver le village où il avait été détenu, des gens qui le connaissaient à l'époque, quand ils ont demandé où ils pouvaient trouver son corps, les villageois étaient complètement déconcertés. Ils ont dit, « vous savez, il y avait tellement de cadavres à cette époque, comment peut-on savoir lequel est le sien ». Et durant mon travail de correspondante en Chine pour The Guardian , j'ai constaté à plusieurs reprises que les histoires sur lesquelles je travaillais n'avaient du sens que si on les plaçait dans le contexte des années 1960, car c'est une période tellement cruciale. Vous avez rencontré aussi bien des victimes que des gardes rouges . Comment est-ce que vous avez réagi en rencontrant ces personnes âgées, mais qui étaient adolescents quand ils ont commis ou subi ces crimes ? Je pense que deux éléments sont vraiment essentiels. Tout d'abord, c'est qu'il est très difficile de penser la révolution culturelle en termes de victimes et de coupables. C'est l'une des choses qui rend ce moment aussi inhabituel. De nombreuses personnes étaient à la fois victimes et coupables. Parfois, certains persécutaient les autres, parce qu'ils avaient peur de ce qui pouvait leur arriver à eux-mêmes ou à leur famille. Ou bien, pour les derniers moments de la révolution culturelle, se vengeaient de la façon dont ils avaient été traités. Et du fait de toutes les campagnes politiques, des évolutions, les gens pouvaient vite se retrouver du mauvais côté de l'histoire. Votre récit se construit avec des personnages clé, notamment celui d'un compositeur, M. Wang. Sa vie montre comment les lignes rouges ne cessent d'évoluer. Parfois, ses prises de position lui valent une forte répression, à d'autres moments, elles sont tolérées. Où sont les lignes rouges dans la Chine d'aujourd'hui ? Dans les années qui ont suivi la révolution culturelle, au fur et à mesure que les choses s'ouvraient, il y avait un bouillonnement intellectuel et créatif extraordinaire. Évidemment, il n'y a jamais eu de liberté totale : le Parti a toujours cherché à contrôler la culture, la pensée intellectuelle. Et c'est de plus en plus le cas ces dernières années, même avant l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping, mais très clairement aux alentours de 2011, 2012, quand il a pris la direction du pays, nous avons vu ces sujets être de plus en plus contrôlés. L'espace pour discuter des idées, pas seulement politiques, mais aussi les idéaux sociaux, la façon dont les gens interagissent, de la culture, est devenu nettement plus restreint en Chine dans la dernière décennie. Certains cadres actuels du parti, dont la famille de Xi Jinping, ont été victimes de la révolution culturelle, ont vu leurs parents être purgés, ont été eux-mêmes envoyés à la campagne. Pourtant, ils continuent à jouer avec le souvenir de ce moment, font allusion à des slogans de l'époque et parlent de cet imaginaire. Qu'est-ce que ce moment évoque pour les jeunes générations ? Je pense que beaucoup de jeunes n'y connaissent pas grand-chose. Mais comme vous le dites, ce qui est intéressant, c'est que les gens au sein du parti, et certainement Xi Jinping, ont été en mesure de s'emparer de cette expérience de la révolution culturelle et d'une partie de la nostalgie qui l'entoure. Et ils ont utilisé ce récit de façon très efficace politiquement. Comme ils ne parlent pas des raisons qui ont entraîné la révolution culturelle ou des victimes, ce qui reste dans le récit collectif, c'est l'histoire de Xi Jinping qui est envoyé à la campagne travailler aux côtés des gens ordinaires, des fermiers, capable de survivre à une période difficile. Et il parle de cela comme le moment où il est devenu un adulte et un homme. Le récit dominant pour la majorité des Chinois, qui est en partie vrai et assez fondamental, c'est que contrairement à la plupart des dirigeants occidentaux, ici, vous avez un dirigeant qui a travaillé la terre avec des gens ordinaires. Il sait que la vie est dure. Et c'est aussi quelqu'un qui a la puissance d'affronter les moments difficiles. C'est une histoire évidemment très policée, mais qui, je pense, reste tout de même convaincante pour certains.…
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Livre international
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1 Éric Meyer retrace le parcours du président chinois dans la BD «Xi Jinping, l'empereur du silence» 6:54
Il est le maître absolu et redouté de son pays, la Chine : Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste et « président à vie ». Mais qui est-il vraiment ? Un dictateur en quête de diriger le monde ? Un homme avide de pouvoir qui a éliminé un par un ses rivaux pour régner sans partage sur le Parti et les 1,4 milliards de Chinois ? Quelles sont ses convictions ? Quels sont ses succès et ses échecs ? Dans la bande dessinée « Xi Jinping, l’empereur du silence », l’auteur Eric Meyer et le dessinateur Gianluca Costantini déroulent le film de sa vie, allant de son enfance dorée et puis la disgrâce de sa famille jusqu’en 2022, l'année du couronnement à un troisième mandat reconductible. Heike Schmidt a rencontré le journaliste et écrivain Eric Meyer, qui a passé plus d’une trentaine d’années en Chine, à Paris. À lire aussi Chine: une série télévisée à la gloire de Xi Zhongxun, le père de Xi Jinping…
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